Bouddhisme aujourd’hui n° 9

Le numéro 9 de notre revue est enfin paru. N’hésitez pas à nous écrire ou à vous rendre à notre centre pour le commander !

Au sommaire :
– Les 40 ans d’activité de Lama Ole Nydahl au service du dharma du Bouddha
– Lignée et transmission, par le 17e Gyalwa Karmapa
– “Le 16e Karmapa” par Lama Jigmé Rinpotché
– “Comment la méditation agit-elle ?” par Kunzig Shamar Rinpotché
– “Être solide dans la vie” par Lama Ole Nydahl
– “La vie de Naropa”, 2e partie, par Khenpo Tcheudrak Rinpotché
– Le bouddhisme au quotidien : 5 questions-réponses, par Lama Ole Nydahl
– Aspects de bouddha et symboles : Manteau Noir (Mahakala, Bernag Tchen)
– “Les quatre incommensurables” par Manfred Seegers
– “Humour, ouverture, courage”, par Lama Ole Nydahl
– KIBS, un nouveau départ pour l’activité du 17e Gyalwa Karmapa
– “Le nouveau centre de Londres, un nouvel espace pour l’esprit” par Paul Partington
– Portrait : Dawa, un artiste hors du commun au service du dharma

Retrouvez quelques photos du magazine en cliquant ici et !

Et en exclusivité, l’intégralité de l’article publié dans ce numéro sur la KIBS  (Karmapa International Buddhist society) :

KIBS : un nouveau départ pour l’activité du Gyalwa Karmapa

Le 11 mars 2012, Sa Sainteté le 17e Gyalwa Karmapa a inauguré la Karmapa International Buddhist Society au KIBI à New Delhi. Comme il l’a indiqué dans son discours inaugural, « il y a à peu près cinquante ans, nous n’avions pas vraiment besoin de disposer d’une base internationale, d’une plateforme ou d’un lieu d’études comparable à cet institut international car le bouddhisme était bien bordé par l’Himalaya. La principale source des activités bouddhistes s’est jusque là toujours trouvée dans la sangha monastique. Il n’y avait donc pas vraiment de besoin mais il y avait fondamentalement un fossé. Néanmoins, une bonne chose en ce qui concerne notre XXIe siècle, c’est que ces deux mondes se sont réunis.» 

Le 17e Gyalwa Karmapa a ensuite évoqué son prédécesseur : « Je crois que cela a toujours été le souhait de mon prédécesseur, dès l’instant où il a foulé le sol indien, que de disposer d’un institut. Bien sûr, à l’époque, initialement, il était question d’un institut comparable à ceux qui existaient au Tibet. Mais ensuite, tandis que ses activités se sont étendues dans le monde, et qu’il a constaté un intérêt pour le bouddhisme dans le monde entier, sa vision des choses s’est élargie. Disposer d’un institut international a toujours fait partie de sa vision et de ses rêves. C’est une première chose. En second lieu, je crois qu’il s’agit aussi de poursuivre ce mouvement, cet élan porté par nul autre que mon maître, Shamar Rinpotché. Après toutes ces années, ce projet se réalise enfin. Voilà une chose que nous devrions tous célébrer, dont nous devrions tous être heureux et nous réjouir. Le Dharma du Bouddha, la connaissance que nous avons et qui fut transmise depuis le Bouddha Shakyamouni jusqu’à maintenant est l’apogée ou l’essence de l’éducation, l’éducation ultime. Ceci, par exemple, n’est qu’un début. Il nous faut en envisager de plus en plus à l’avenir. Si nous y parvenons, non seulement nous aurons exaucé les souhaits de nos prédécesseurs, mais aussi les souhaits des grands Bodhisattvas et des grands Bouddhas. Et nous exaucerons aussi nos propres souhaits. C’est pourquoi je pense que c’est quelque chose de formidable dont il faut se réjouir.»

Le Gyalwa Karmapa a conclu son discours en remerciant tout un chacun et en indiquant espérer que toutes les conditions favorables seront réunies pour chacun et que tant les personnes présentes à la cérémonie que d’autres seront en mesure de soutenir la KIB-Society d’une manière ou d’une autre.

KIBS en bref : 

En 1961, le 16e Gyalwa Karmapa a créé une fondation, le Karmapa Charitable Trust, au Sikkim, afin d’étendre ses efforts et de développer le bouddhisme en Inde. En 1973, il a adressé une demande au Gouvernement indien, afin d’obtenir un terrain à New Delhi et d’y construire un centre d’études bouddhistes à vocation internationale. En 1979, le Gouvernement indien, sur une décision de son Premier ministre de l’époque, Indira Ghandi, a accordé près d’un hectare de terrain en location dans la zone institutionnelle de Qutab (Delhi). Le 28 novembre 1979, le 16e Gyalwa Karmapa y a invité Son Excellence Neelam Sanjeeva Reddy, le Président indien de l’époque, à la cérémonie d’inauguration du lieu. Le Vice-Président indien de l’époque de même que l’ancien Gouverneur de Delhi y ont également assisté. Le 16e Gyalwa Karmapa est décédé en 1981 mais le Karmapa Charitable Trust a continué à promouvoir le projet. En raison d’un manque de fonds, la construction de l’institut n’a pu être achevée qu’en 1990. L’institution a été nommée Karmapa International Buddhist Institute (Institut Bouddhiste International du Karmapa ou KIBI). Le 5 février 1990, Kunzig Shamar Rinpotché, administrateur actif du Karmapa Charitable Trust, a invité Son Excellence Shri Ramaswamy Venketaraman, le 8e Président indien, à inaugurer l’institut. La même année, le Karmapa Charitable Trust a fait de Kunzig Shamar Rinpotché le président de l’institut. Sous sa supervision, un groupe de maîtres a organisé le cursus d’enseignements autour du bouddhisme tibétain et de l’apprentissage des langues. Depuis lors, l’institut a permis à de nombreuses personnes du monde entier de recevoir des enseignements bouddhistes.

Le 19 janvier 2012, le Gouvernement indien a publié un certificat d’inscription pour la KIBS. Ensuite, le Président de l’organisme et son équipe ont offert le certificat au 17e Gyalwa Karmapa lors d’une brève cérémonie.

Dans la mesure où le KIBI fait désormais partie du domaine d’activité de la KIB-Society, un comité académique de neuf membres experts a été constitué sous la direction du Professeur Sempa Dordjé. Une réunion académique a eu lieu au KIBI du 27 au 29 janvier 2012, afin d’établir le futur système éducatif et le curriculum de tous les instituts et écoles Karma Kagyu.

Objectifs de la KIB-Society

KIBS est un organisme caritatif qui vient d’être fondé par le 17e Gyalwa Karmapa afin de développer ses activités. Il s’agit ainsi de structurer ses centres de méditation, ses instituts éducatifs et ses œuvres caritatives, sous sa supervision.

Les principales tâches de la KIBS concernent trois domaines : l’éducation, l’art et la culture, et les oeuvres de charité. Le champ éducatif concerne aussi bien l’instruction publique que des programmes d’enseignement bouddhiste, allant de l’introduction au bouddhisme aux enseignements avancés (recherche, préservation des enseignements, traduction et diffusion du Dharma du Bouddha ainsi que des langues auxquelles il est lié). En sus du domaine d’excellence du KIBI qu’est le bouddhisme tel que transmis dans la tradition tibétaine Kagyu, le bouddhisme indien y est également enseigné. En matière d’art et de culture, l’activité de la KIBS couvre celle des monastères et centres de retraite et la peinture de thangkas. Enfin, les œuvres caritatives concernent l’aide sanitaire, les hôpitaux, l’aide alimentaire et les orphelinats. Les principaux projets de la KIBS en 2012 ont été la rénovation du KIBI et les deux cours organisés à l’institut en octobre (cours de traduction) et novembre (enseignement de méditation Shamata).

Comment soutenir le projet de la KIBS ?

Ceux qui souhaitent contribuer au développement de l’activité du Gyalwa Karmapa, peuvent le faire de deux manières : soit en apportant un soutien « physique », en participant à l’une des multiples activités de la KIBS, soit en apportant un soutien matériel.

Pour plus d’informations : http://www.kibsociety.org/ et http://www.facebook.com/KIBSociety

Contact : info@kibsociety.org ; infoeurope@kibsociety.org